Le phénomène nous vient des États-Unis, il trouve son origine lors d’un talk TEDx tenu par Samantha Stephens. Cette sociologue, spécialiste des réseaux sociaux, a introduit le concept « I like you thus I won’t like your posts » qu’on pourrait traduire par « Je tiens à toi, mais tu peux te garder tes publications ». Samantha insiste sur les dérives des actions que vous imposent les sites comme Facebook, Twitter et autre Instagram. En effet, les interactions consistant à aimer une publication ne permettent pas à la personne qui le fait d’envoyer un message pertinent à la celle qui en est l’autrice. En France, Marc a été l’un des premiers à appliquer ce concept à la photographie, il raconte :
J’étais comme vous tous, j’appartenais à un réseau de photographes et on se retrouvait sur Facebook, Flickr, 500px, Instagram et j’en oublie. Chaque fois que l’un de nous publiait une photo, tous les autres la « likaient » automatiquement. Même si la photo était mauvaise. Et puis un jour je suis tombé sur une vidéo sur ma timeline, on y parlait du concept « I like you but I don’t like your photos« , ou un truc comme ça. Du coup, je me suis dis qu’en arrêtant de tout liker j’allais encourager me amis à en finir avec la médiocrité !
Et finalement ça a marché ?
Ils n’ont pas compris le message et m’ont reproché de ne pas contribuer à faire gonfler leurs compteurs. Ils m’ont retiré leur amitié et j’ai été banni des groupes Facebook. Ils continuent à ce jour à se convaincre mutuellement qu’ils sont bons et certains se proclament même artistes.